Vercors Sud

Amateurs de solitude et d'inédit (mais si .. mais si !) ... à vos marques !

Les extrémités des plateaux du Vercors Sud (Saou, Ambel, Glandasse, Jardin du Roi, Essaure), sont des tremplins étroits et allongés, en apparence doux et peu inclinés mais séparés par de profondes entailles et terminés par des falaises spectaculaires et redoutables (celles des 3 Becs de la forêt de Saou, célébrées par Gaston Rebuffat dans ses "100 plus belles courses", celles d'Omblèze, de Saint-Julien en Quint, d'Archiane, de Chichiliane ...) qui réservent parfois quelques surprises à ceux qui y parviennent par les larges plateaux et forêts du Vercors Nord, ou pensent y accéder facilement par les versants Sud et Est.

A votre guise, prenez skis de fond et raquettes mais moi, incorrigible depuis quelques décades, je préfère mes skis massifs, peaux de phoque et crampons dès que la neige tombe : N'en sous-estimez pas alors les coulées et plaques redoutables dans les accès ou couloirs pentus ... mais où sont-ils ? (Chut ! seuls les initiés les chuchotent !) ... Allez voir, à tout hasard celui de Pas des Auberts en face Nord des 3 Becs de la forêt de Saou (pas la voie Rebuffat mentionnée plus haut ... tout de même, mais pas très loin !).

Mais le Vercors Sud est surtout (encore !) le refuge des vrais amateurs de solitude et d'inspiration :

- A la fois démesuré et terrible quand le vent glacé vous empêche de tenir debout. En été, par beau temps, si vous vous demandez pourquoi le "Pas de l'Infernet" (qui fait communiquer Ambel à Font d'Urle) s'appelle ainsi : demandez-le aux cafistes qui l'ont traversé en février 86 entre Léoncel et le Col du Rousset ! Sous des apparences parfois débonnaires, la neige et le froid et le brouillard y sont parfois dramatiques : "7 skieurs perdus, 19 retrouvés", titrait à sa "une" le Dauphiné Libéré il y a quelques années !

Moi, je cherche toujours, en passant, le petit berger disparu en août 60 qui n'a laissé que son âne !

- Mais aussi, Vercors tendre et secret dans les combes, où les "... Grands pins crochus, .. Colosses auxquels échut .. Le vent, le froid la neige ..." résistent encore en rangs serrés dans leurs sanctuaires du Jardin du Roi ... ou sur les sommets de la forêt de Saou desquels les crêtes pastel des Baronnies et de la Drôme s'étendent à l'infini !

Si vous êtes encore incrédules, voici quelques idées (chuchotées en secret, bien sûr) mais expérimentées (notamment) entre les 17 et 20 janvier derniers (s02-027/28) : Sautez dans le Briançonnais (Val de Durance, dit maintenant la SNCF) et descendez au petit matin à Crest ou à Die.

Les premiers jours, montez au refuge (abri) de l'Essaure et traversez le Jardin du Roi par la Croix de l'Autaret jusqu'à Tussac et Bénevise puis, faites le tour des crêtes de l'Essaure, depuis celles du col de Menée jusqu'au sommet (cote 1886 - sans nom) dominant le col de Creuson (panorama inédit vers les plateaux, Glandasse, Grand Veymont, Mont Aiguille, tout le Taillefer, le Valgaudemar et le Dévoluy, Jocou, Toussière ..). S'il vous reste du temps, rendez vous plus à l'Ouest à l'Echaillon ou à Omblèze pour le Roc de Toulau ("Eperon, soc, .. Tiens bon le choc, .. Sinon la belle .. Forêt d'Ambel ..") par le col de la Bataille ou, sublime ! (mais neige, hélas, un peu aléatoire ces dernières années) : La traversée des 3 Becs de la forêt de Saou, du "Château" par la Grande Combe, ou du Col de la Chaudière, avec descente du couloir du Pas des Auberts et remontée par celui de La Motte ... Ce ne sera qu'un apéritif, mais vous y prendrez goût, j'en suis sûr !
Annexes :

"Topo-logis" (et leurs accès)
"Topo-èmes" : Jardin du Roi et Roc de Toulau.

CAF 02-027.htm

"Topo-logis"

"Jardin du Roi"

"Roc de Toulau"

"Forêt de Saoû"

Topo-photos