En forêt de Compiègne ...
(Les "Visiteurs du soir" de Jacques Prévert et Marcel Carné)
*****
"Vois les feuilles des arbres, les arbres de la prairie,
s'agiter doucement au souffle du zéphir :
Il n'y a que le rocher qui soit insensible comme toi !"
(Saadi, le Jardin des Roses, XIIIème siècle, @ Lidis, Paris)
*****
Près de Saint-Jean-aux-Bois,
Loin des cerfs aux abois,
Le voile des profondeurs
De la forêt réveille
En nous : Quelle merveille !
La sève, la senteur
Qui coule et mêle, pêle-mêle,
Les parfums des coulemelles
Au suc et au mystère
De la vie en ces lieux !
Pourquoi sont-ils si chers
Et ouvrent-ils nos yeux
A ces flots de lumière
Vibrant autour de nous
Mais dont la peur, amère,
Veut étouffer le pouls
Qui bat, bat, ... quoiqu'elle fasse
En nous ? C'est par Ta Grâce
Qu'ici mon coeur de pierre,
Figé dans la matière,
Apprend du végétal
Qu'en lui, force et mental,
Domptés, apparemment,
Rient éternellement !
(DV, Forêt de Compiègne, 22 septembre 2001, rev. 020704)
*****
Textes et illustrations déposés @ SGDL |