Un !

Le Ciel et la Terre
(S’en vont, de concert,
Semer l’Ephémère…)

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Attache tes regards, aussi, sur la poussière
Dont la vague blancheur, dessine ton chemin.

Jules Vinard (1848-1920), Le Sentier,
" Par les sommets, vers l’Au-delà " Fischbacher, 1914

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Le Ciel et la Terre
S’en vont de concert.
L’un parle d’espace
Quand l’autre est de glace.

L’un vit sans raison
Et l’autre en prison
Dans un univers
De pierre et de fer.

L’un rêve et s’étonne
Quand l’autre raisonne.
L’un donne et pardonne
Quand l’autre emprisonne

La vie, la pensée
Pure, aseptisée,
Dans un grand musée
Bien cadenassé.

Et le Ciel, parfois,
Se demande alors,
Si c’est là son choix,
Et s’il doit encore

Partir au-delà
De la planisphère,
Quand tout reste à faire
Par ici et là !

Il serait tenté
D’ignorer la Terre,
Laissant de côté,
Boue, glaise et poussière

Mais la Terre est là,
Et non l’Au-delà,
Et que pourrait faire
Un ciel sans la Terre ?

Ainsi, nos compères,
Le Ciel et la Terre,
Unis, solidaires,
S’en vont, de concert,

Semer l’Ephémère
Dans les cœurs de pierre
Qui pourront, j’espère,
Fleurir sur la Terre !

(Enghien, Pâques 2004)

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"Dualité"

Méditations et poésies

Maj. 040411