Sola fide ! – p.

A Henri, mon "Grand frère"

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Peyrus
(photo FV)

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Mon "Grand frère" : Grand ? Tu l'étais surtout par ce que tu as fait découvrir à ton "petit frère"..

Tu m'as fait découvrir la musique et avons partagé cette passion. Je me souviens encore, lorsque j'avais 10 ans, de notre duo de flûte à bec au temple de Valence!

Plus tard, nous avons partagé cette passion avec tes amis si nombreux dans ce domaine (Jacques Sarano .. et bien d'autres) que tu m'avais fait rencontrer à Peyrus pour les fêtes de fin d'année que tu organisais traditionnellement.

Tu as été mon chef éclaireur puis mon Commissaire Régional lorsque j'étais routier à Valence. Ton totem était "Pingouin Facétieux" et, à cause de toi, je ne devais me contenter de celui de "Petit Pingouin" !

Lors de tes célèbres séances de "prestidigitation" tu comptais sur moi pour te passer les accessoires dans le bon ordre.. ! j'en tremble encore !

Tu m'a initié dans le Vercors à la marche en montagne et ce souvenir est toujours présent en moi, je te l'assure, lorsque je gravis d'autres montagnes, sur des continents plus lointains ..

Mais, Par dessus tout, je veux te dire, comme je l'ai dit l'année dernière à Françoise, notre grande sœur, lors de son départ, qu'en fait, pour nous, rien n'avait changé !

Notre mère, notre père, notre sœur Françoise et Léo, nos frères Jacques, André et Marthe, Jean-Claude et Jeanne ta femme, sont partis mais, en fait, ne vivent-t'ils pas toujours en nous ? Ne sont-ils pas toujours aussi présents en nous, comme tu l'étais en eux, et ne vivront-ils pas toujours, comme toi, en nous ?

C'est cela la Vie... car seule la Vie a vraiment une signification et je ne suis pas vraiment persuadé que la mort en ait réellement une..

La Vie, Elle, elle se voit dans l'affection de tes enfants, dans notre affection, dans celle de tes amis. Tout le reste n'est, de toute évidence, que "littérature" .. disait le poète !

Avant de nous quitter, nous avions parlé très paisiblement de tout cela ...

La mort est bien cruelle pour ceux que nous aimons et qui nous aiment ... mais en fait ce qui subsiste, ce qui subsistera toujours, n'est-il pas, en définitive, cette affection ? Car cette affection, elle, reste et restera toujours inaltérable ... Tu nous as quitté, nous dit-on... ! Mais non, tu es toujours présent en nous, présent en tes enfants, présent en tous ceux qui t'aiment.

Tu es toujours mon grand frère et je ne vois vraiment pas de raison pour que cela change, aujourd'hui, mon grand frère !

Daniel

(Temple de Valence, le 13 mai 2019)

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