Sola fide ! – p. 84b1
A ma "petite sœur"
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Moiran
(photo DV)
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Pour Françoise.
Ma petite sœur, tu m'appelais "mon petit frère", donc il n'y pas de raison que je ne t'appelle pas encore "ma petite sœur" aujourd'hui !
Te souvient-il qu'il y a 30 ans, à la mort de notre mère, au cimetière de Crest, nous nous sommes tenus la main
et tu as souris quand je t'ai dit : "maintenant ma maman c'est toi !"
C'était un fait, pour moi, maman continuait à vivre en toi .. rien n'avait changé.. .
elle était toujours présente et vivait désormais en toi car, en fait, rien n'avait vraiment changé !
Notre mère a continué à vivre en toi et continuera à vivre en toi...
elle continuera à vivre en ceux qui l'ont aimé, en ceux qui t'ont aimé, en ceux qui t'aimeront toujours...
C'est cela la Vie... car seule la Vie a vraiment une signification et je ne suis pas vraiment sûr que la mort en ait réellement une..
La Vie, elle, elle se voit dans l'affection de tes enfants, dans notre affection et tout le reste n'est, de toute évidence que "littérature" .. disait le poète !
Lorsque nous nous sommes quittés, deux jours avant que tu ne fermes les yeux, tu étais paisible et nous parlions de tout cela paisiblement ..
La mort, disions nous, est bien cruelle pour ceux que nous aimons et qui nous aiment ... mais ce qui subsiste, ce qui subsistera toujours, n'est en définitive que notre affection...
Car notre affection, elle, reste et restera inaltérable ... tu nous as quitté, nous dit-on,
mais non, tu es toujours présente en nous, présente en tes enfants, présente en ceux qui t'aiment..
Tu es toujours ma "petite sœur" et je ne vois vraiment pas de raison pour que cela change, ma "petite sœur" !
Daniel
(Temple de Cliousclat, le 4 août 2018)
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