Carthago delenda est ! - 3

 

 

Carthago delenda est ! - 4

Dysharmonie
(La Pensée et la matière)

*****

(version pdf)

*****

"Les Trois becs" Forêt de Saou, Vercors

Hélène Arnaud-Vinard (1898-1985)

*****

 

(*) "Ode à Bishma", Mahabharate (p 61)
(**) "Le secret du mariage de David et Bethsabée" @ Editions de l'Eclat (page .69)

(***) La Flûte Enchantée" W. A. Mozart, livret d'Emanuel Schikaneder (pages 70-72)
(****)Cosmos 1999 de Gery et Sylvia Anderson (pages 79-83)

(*****) La petite maison dans la prairie de ...

(******) Dr. Quinn, femme médecin de Beth Sullivan. (page .14)

" ... L'être créé, paré du rayon baptismal,"
En des temps dont nous seuls conservons la mémoire,
Planait dans la splendeur sur des ailes de gloire ..

Victor Hugo, "Ce que dit la bouche d'ombre",
Contemplations, Jersey, 1855.

*****

... Détestable "je", comment n'as-tu pas vu ?
Qu'en brisant par orgueil l'unité créée,
Tu as fissuré, dans la sphère éclatée,
L'Amour créateur : ta cohérence perdue !

Tu croyais exister, mais tu n'es qu'un songe !
Tel un vaisseau fou, dans le néant tu plonges.
Et seul un cri d'Amour vers ton Dieu, vers ton frère,
Libre de la matière, te rendra la Lumière"

(DV, "Je", Enghien, 25 novembre 2001, "ego indigus sum ! 6".)

*****

"Au souvenir de mon père"

La Terre et l'Univers sont-ils faits de matière ?
Les religions et rois chassent-ils la misère ?
La Vie, l'Âme et la Foi sont-elles passagères ?
L'Arc-en-ciel et l'Amour ont-ils des droits sur terre ?

*****

Un jour dans la Pensée, que baignait la Lumière,
Un frisson s'invita. D'où venait-il ? Mystère ?
Car tout était chaleur et tout était splendeur.
L'Être n'avait jamais imaginé la peur

 

Carthago delenda est ! - 5

Ni le froid qui saisit l'âme inquiète, égarée
Loin de l'ovule innée, oubliée, séparée.
Une ride griffa l'état d'apesanteur
De l'Amour créateur, nourricier, rédempteur.

Un virus en sortit, disant : "Je suis matière !"
"Je vis par moi-même et n'ai nul besoin de père"
"Pour exister, aimer, blesser, haïr, tuer,"
"Je porte en moi mon code et sais perpétuer"

"Indéfiniment, la peur, la haine et le mal."
"Pensée, tu as commis une faute fatale"
"En donnant, sans mesure, à toute créature"
"La liberté, le choix, croyant en sa droiture".

"Moi, j'ai choisi de te défier : Je t'arrache"
"Le pouvoir et la vie. Tu es mort et je crache"
"Sur l'amour, que tu crois mettre dans les passions"
"Des êtres et je t'oppose, ici, mes religions,"

"Destructions, holocaustes, hécatombes, artifices,"
"Pour éradiquer à jamais, par la science,"
"L'ennui et la misère. Car tu n'es qu'un silence"
"Et tu ne sais répondre aux coûteux sacrifices"

"Qu'ils offrent en vain à ton vide, à ton absence !"
"Moi, je suis matière et j'ai grande pitié"
"De tous ces spectres qui implorent ta clémence."
"Ils n'ont fait que choisir d'être libres et liés,"

"Seuls, à leur destinée, seuls, aux pensées qu'ils sèment."
"Mais c'est en moi, matière, envie, qu'ils croient et s'aiment !"
"Ils sacrifient pour moi en leurs religions mêmes,"
"Sur leurs autels couverts d'or, leurs offrandes blasphèment"

Carthago delenda est ! - 6

"A la misère, ici, vraiment bien incarnée :"
"Ils ont besoin de moi pour se réincarner !"
"Que feras-tu, dès lors, pour arracher leurs chaînes ?"
"Leur lumière a pâli, mon pouvoir les entraîne !"

*****

L'Obscur avait forgé une araignée immonde,
Tissant des fils gluants pour asservir le monde !
La matière régnait, souveraine adulée.
Que faisait la Pensée, s'était-elle envolée ?

*****

Oh non ! Elle était là, incarnée dans l'intime
De l'Homme écartelé qui savait que l'ultime
Resurgissait toujours, dans son coeur, dans l'abîme
De son être éclaté, il l'appelait : Sublime !

Elle était en Bishma (*), Elle était en Moïse,
En David, Bethsabée (**) et la Terre Promise,
Tamino, Pamina (***) et la Flûte Enchantée,
John, Héléna, Alpha, dans le Cosmos (****), chantez !

Charles et Caroline (*****) en la prairie, courrez
Avec mages, bergers, bien sûr à Nazarée !
Solly, Michaëla (******), et la Vierge promise
A l'Amour créateur, et l'être lâchant prise

A son ego crispé, substrat aliénateur
Qui suait la matière, en son miroir trompeur.
En tous, elle était là, elle enterrait les rois,
Les lois, les religions, et s'appelait : la Foi !

La Barbeyère, Crest, 21 septembre 2002

*****

http://dvinard.chez-alice.fr/

*****

Textes et illustrations déposés @ SGDL

Reproduction interdite sans accord de l'auteur

Méditations et Poésies

Site