Prédication du pasteur Samuel Amédro au temple de Casablanca le 11 janvier 2015

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Prédication donnée au temple de Casablanca (Maroc) par le pasteur Samuel Amédro ce dimanche 11 janvier 2015 à propos de Matthieu 25, 1-13

Je ne sais pas si vous en êtes conscients, mais il y a des moments dans la vie où il ne faut pas s’endormir. Des moments qui marquent notre histoire d’une trace indélébile. Si nous sommes endormis au moment où Dieu ouvre pour nous l’opportunité de rencontrer la femme de notre vie avec qui nous aurions pu nous marier, à qui faudrait-il en vouloir si nous restons célibataire ? Il y a des opportunités à ne pas rater. Il y a aussi des moments historiques qu’il ne faut pas rater, qu’il faut apprendre à discerner, repérer. Nous vivons un de ces moments qui marquent l’histoire de l’humanité. Nous devons en prendre conscience. Il suffit d’ailleurs d’écouter ce qui se passe en France aujourd’hui : plus de 50 chefs d’état (dont de nombreux chefs d’Etat africains, je le souligne), tous les responsables religieux de la planète, tout un peuple – et pardonnez-moi mais pas n’importe quel peuple, le peuple de Victor Hugo, de Voltaire et de Rousseau, le peuple qui a offert au monde les Droits de l’Homme et la liberté de conscience, ce peuple tout entier se lève pour dire NON à la barbarie et à la peur. Savoir discerner l’importance de ce qui se passe en ce moment… La parabole des 10 vierges nous décrit la vie chrétienne comme le temps de la vigilance et du discernement. Ce moment où il faut faire attention à ce qui se passe. Ne pas s’endormir pour ne pas laisser ni le temps ni l’espace à l’ennemi qui n’attend qu’une occasion pour s’infiltrer dans le champ pour y semer la mauvaise herbe, l’ivraie. Garder de l’huile en réserve dans des fioles pour être prêt à rentrer quand l’époux arrive.

Il y a quelques semaines, pendant le temps de l’Avent qui précède Noël, j’ai prêché sur cette petite parabole du bon grain et de l’ivraie et je relevais le manque de vigilance de ceux qui se sont endormis et ont laissé un espace vacant, une fenêtre de tir, une opportunité au diable de rentrer dans le monde pour y semer ses graines de haine, de discorde et de mort. Et force est de constater que c’est bien ce qui s’est passé ! Si le Royaume de Dieu, c’est ce moment où le Christ revient pour consacrer ses noces, son mariage, sa communion avec une humanité retrouvée et réconciliée, alors il faut bien avouer qu’il est en retard comme dans la parabole des 10 vierges. Il met du temps à arriver, à revenir, et pour le moment nous sommes dans un temps d’absence et d’attente… Et si c’est vrai qu’il tarde, il est tout aussi vrai que nous ne l’attendons plus ! Nous nous sommes endormis sans huile de réserve. Voilà la vérité. Et l’ennemi est venu pendant ce temps ! Il est venu assassiner des dessinateurs et des journalistes à coup de kalachnikov et essayer de faire taire la liberté de pensée et la liberté d’exprimer sa pensée. Il est venu assassiner des juifs dans ce supermarché à Paris, des musulmans dans cet attentat à la bombe à Tripoli ce matin encore et tous les jours des chrétiens en Syrie et essayer de faire taire la liberté de conscience et de culte. Il est venu raser plusieurs villages au Nigeria, faire des centaines de morts par Boko Aram et enlever des jeunes filles pour les forcer à se marier à des prétendus combattants pour Dieu. Faut-il multiplier les exemples et la longue litanie des horreurs auxquelles nous assistons chaque jour impuissants ?

Et pendant ce temps, le peuple de Dieu s’endort sur ses prières et ses cantiques, se recroqueville sur lui-même et ferme les yeux. Mes amis, le silence des pantoufles est bien plus dangereux que le bruit des bottes ! Pendant la seconde guerre mondiale, un pasteur allemand Martin Niemöller répondait à un journaliste le jour de sa libération du camp de concentration de Sachsenhausen: « Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit parce que je ne suis pas communiste. Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai rien dit parce que je ne suis pas Juif. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit parce que je ne suis pas syndicaliste. Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai rien dit parce que je ne suis pas catholique. Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. » Chers amis, ce que je vais vous dire ne va pas vous faire plaisir, je le sais. Mais je ne peux pas faire autrement, je ne peux pas me taire, ce serait accepter une fois de plus de fermer les yeux pendant que l’ennemi vient comme un voleur, entre et sème le malheur. Il y a une manière subtile et chrétienne de fermer les yeux sur ce qui se passe et d’endormir sa vigilance : c’est de chercher à comprendre l’incompréhensible, à expliquer l’inexplicable et, quelque part, à trouver des excuses à l’inexcusable. J’entends ici ou là dans la communauté des raisonnements et des arguments que l’on retrouve aussi sur les réseaux sociaux : c’est vrai que ce n’est pas bien de tuer mais quand même, il faut comprendre qu’ils ont été blessés par les provocations de Charlie Hebdo, il y a des limites à la liberté… Et moi, je ne peux pas m’empêcher d’entendre l’interpellation de l’apôtre Paul dans l’épître aux Romains : Ils se sont fourvoyés dans leurs vains raisonnements et leur coeur insensé est devenu la proie des ténèbres : se prétendant sages, ils sont devenus fous. (Romains 1,21).

Des limites à la liberté ? Mais, dites-moi, mes amis, est-ce que Dieu a posé des limites et des conditions à la liberté avant de sortir son peuple de l’esclavage en Egypte ?? Est-ce que Dieu a posé des conditions et des limites avant d’envoyer son Fils unique pour libérer l’humanité de l’emprise du péché et de la mort ? Notre Dieu a-t-il seulement exigé une seule garantie et posé une seule limite avant de ressusciter son Fils mort sur la Croix et de te libérer ainsi, par sa mort, de l’esclavage du péché et de l’emprise de la mort ? Ici encore les mots de l’apôtre Paul résonnent avec force : O Galates stupides, qui vous a envoûtés alors que, sous vos yeux, a été exposé le Christ crucifié ? Eclairez-moi simplement sur ce point : Est-ce en raison de la pratique de la Loi que vous avez reçu l’Esprit, ou parce que vous avez écouté le message de la Foi ? (Galates 3,1-2) O Peuple de Dieu, as-tu oublié ton histoire ? As-tu oublié que tes pères fondateurs ont sacrifié leur vie pour que tu sois libre de croire ? As-tu oublié que le protestantisme a donné naissance à la liberté de conscience que rien ni personne ne peut aliéner parce que la conscience d’un homme appartient à Dieu seul ? Mais j’entends ici ou là qu’il faut comprendre que ces fanatiques défendent leurs convictions qui ont été blessées par ces caricatures et ces dessins.

Je veux vous raconter ici l’histoire de Sébastien Castellion, théologien, disciple et ami de Jean Calvin avec qui il rompt à propos de l’affaire Michel Servet et à qui il écrit : Tuer un homme, ce n’est pas défendre une doctrine, c’est tuer un homme. Cette histoire est vieille de 500 ans et elle appartient à notre histoire protestante. On ne tue pas un homme. C’est une question de principe. Il n’y a pas là manière à négocier ou à essayer de comprendre. Transiger sur ce point, c’est déjà laisser une place à l’ennemi. Alors, ultime argument chrétien qui se veut conciliant, tolérant et ouvert, j’entends parler de respect nécessaire de tout et de tous et de l’importance de rejeter les provocations. Une manière de dire : au fond, quelque part, ils l’ont bien cherché quand même. Du genre : « qui sème le vent, récolte la tempête » ou comme disait ma grand-mère : « comme on fait son lit, on se couche »… J’avoue que cet argument me terrifie. Il ressemble aux arguments des violeurs qui cherchent à masquer le fait qu’ils ont violé en disant que les jupes courtes et les décolletés des filles sont des provocations, et qu’au fond elles l’ont bien cherché. Moi, j’entends encore ma femme et mes filles dirent combien elles ont été harcelées dans la rue ici, tous les jours, par des sifflets ou des remarques sexistes. Peuple de Dieu, as-tu oublié que tu étais le peuple des disciples du plus grand provocateur que la terre ait porté ? Jésus était un provocateur (les pharisiens, les sadducéens, les occupants romains, les riches, les religieux) chaque parole, chaque parabole, chaque enseignement, chaque action est une provocation (guérir un jour de sabbat, chasser les marchands du temple, prétendre être le Fils de Dieu). Jésus était un provocateur et il en est mort. Il a été crucifié parce qu’il avait provoqué les responsables religieux et politiques de son temps.

Chaque prédication est une provocation : elle cherche à provoquer un changement, une conversion, un demi-tour, un repentir. Elle cherche à changer le monde. Voilà pourquoi je prêche. Pour changer le monde. Je veux être le disciple du grand provocateur qu’était Jésus. Transiger sur ce point, c’est vouloir assagir et museler la charge explosive de l’Evangile, rendre docile les chrétiens. Si le sel perd sa saveur, comment redeviendra-t-il du sel ? Il ne vaut plus rien ; on le jette dehors et il est foulé aux pieds par les hommes. (…) Quand on allume une lampe, ce n’est pas pour la mettre sous le boisseau mais sur son support et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison ! (Matthieu 5,13-16) N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive ! (Matt 10,34) Nous avons besoin de provocation et de provocateurs, parce que le monde tel qu’il est ne nous convient pas, parce que nous voulons changer le monde, parce que l’Evangile est venu pour changer le monde. Tenez, à propos de provocation, revenons à notre parabole des 10 vierges… Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais, personnellement, j’ai été choqué par cette parabole que je trouve très provocatrice.

Dans mon éducation, dans ma culture et dans ma manière de penser, il est bon de partager. J’ai même tendance à penser que le partage fait partie des enseignements du Christ… Et dans ma manière habituelle de comprendre l’Evangile, je crois que Dieu pardonne à ceux qui ont un coeur contrit et qui se repentent sincèrement Et pourtant, ce n’est pas du tout ce que dit notre parabole. Quelle provocation en vérité ! Quand les folles viennent supplier les sages : Donnez-nous de votre huile parce que nos lampes s’éteignent ! Les sages répondirent : certainement pas, il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous. Allez plutôt chez les marchands et achetez-en pour vous… Et ce n’est pas tout ! Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et l’on ferma la porte. Finalement arrivent à leur tour les autres jeunes filles qui disent : Seigneur, seigneur, ouvre-nous ! Et que répond l’époux ? En vérité je vous le déclare, je ne vous connais pas ! Jésus vient nous provoquer et nous bousculer dans notre petit confort de chrétiens bien tolérants, bien gentils, il vient nous faire sortir de nos pantoufles et de nos sécurités. Non, tu ne peux pas veiller à ma place et je n’ai pas la possibilité d’être vigilant à ta place. Je ne peux pas juste fermer les yeux, prier et attendre que ça passe ou que d’autres le fassent pour moi. Je n’ai pas la possibilité de me reposer sur les autres. C’est une affaire entre Dieu et moi. Si je ne le fais pas, personne ne le fera pour moi. Autrement dit, je ne peux pas me laver les mains de ce qui se passe en France en disant qu’au fond cela ne me concerne pas vraiment et que ma vie n’en dépend pas. Je ne peux pas non plus faire comme si je n’étais pas concerné, comme si j’étais en dehors du coup et que moi, j’étais déjà sauvé, déjà du bon côté de la barrière, déjà entré dans la salle des noces avec l’époux. Non, aucun d’entre nous n’est déjà entré dans la salle des noces, le mariage n’a pas encore commencé et si je n’ai pas d’huile dans ma lampe, je resterai à la porte ; si je ne suis pas vigilant, je n’entrerai pas ; si je reste en dehors, le Christ ne me reconnaîtra pas. Qu’est-ce que cela veut dire dans le cas présent, dans ce que nous vivons en ce moment, comment puis-je comprendre cette provocation de Jésus dans la parabole des 10 vierges ? Qu’est-ce qu’il cherche à nous dire aujourd’hui, à nous qui vivons ces temps historiques ?

Je ne publie pas grand chose sur ma page facebook mais j’ai partagé hier un texte magnifique d’un philosophe musulman qui s’appelle Abdennour Bidar (Abdennour : le serviteur de la lumière !). Je voudrais en partager quelques lignes avec vous ce matin pour vous faire comprendre ce que je veux vous dire. Il écrit ceci : "Que dis-tu en effet face à ce monstre ? Quel est ton unique discours ? Tu cries « Ce n'est pas moi ! », « Ce n'est pas l'islam ! ». Tu refuses que les crimes de ce monstre soient commis en ton nom (hashtag ?#?NotInMyName?). Tu t'indignes devant une telle monstruosité, tu t'insurges aussi que le monstre usurpe ton identité, et bien sûr tu as raison de le faire. Il est indispensable qu'à la face du monde tu proclames ainsi, haut et fort, que l'islam dénonce la barbarie. Mais c'est tout à fait insuffisant ! Car tu te réfugies dans le réflexe de l'autodéfense sans assumer aussi, et surtout, la responsabilité de l'autocritique. Tu te contentes de t'indigner, alors que ce moment historique aurait été une si formidable occasion de te remettre en question ! Et comme d'habitude, tu accuses au lieu de prendre ta propre responsabilité : « Arrêtez, vous les occidentaux, et vous tous les ennemis de l'islam de nous associer à ce monstre ! Le terrorisme, ce n'est pas l'islam, le vrai islam, le bon islam qui ne veut pas dire la guerre, mais la paix! » (…) Et cela m'inspire une question, LA grande question : pourquoi ce monstre t'a-t-il volé ton visage ? (…) Ce problème est celui des racines du mal. D'où viennent les crimes de ce soi-disant « État islamique » ? Je vais te le dire, mon ami. Et cela ne va pas te faire plaisir, mais c'est mon devoir de philosophe. Les racines de ce mal qui te vole aujourd'hui ton visage sont en toi-même, le monstre est sorti de ton propre ventre, le cancer est dans ton propre corps. Et de ton ventre malade, il sortira dans le futur autant de nouveaux monstres - pires encore que celui-ci - aussi longtemps que tu refuseras de regarder cette vérité en face, aussi longtemps que tu tarderas à l'admettre et à attaquer enfin cette racine du mal !" Quel courage, quelle lucidité, quelle intelligence ! J’ai de l’admiration pour cet homme qui dit la vérité à contre-courant. Il provoque et il risque sa vie.

Et c’est là qu’il faut absolument écouter la parabole de Jésus : nul ne peut veiller à ma place. Si les musulmans doivent veiller pour eux-mêmes et faire ce travail pour soigner ce cancer de l’intégrisme et du fanatisme qu’ils portent en eux, les chrétiens ne sont pas exemptés du même effort et de la même lucidité. Les mots de l’apôtre Paul doivent ici encore nous servir d’alerte : Tu es inexcusable, toi, qui que tu sois, qui juges : car, en jugeant autrui, tu te condamnes toi-même, puisque tu en fais autant, toi qui juges. (…) et l’apôtre continue : Penses-tu, toi qui juge ceux qui les commettent et qui agis comme eux, que tu échapperas au jugement de Dieu ? Ou bien méprises-tu la richesse de sa bonté, de sa patience et de sa générosité, sans reconnaître que cette bonté te pousse à la conversion ? Par ton endurcissement, tu amasses contre toi un trésor de colère pour le jour de la colère ou se révélera le juste jugement de Dieu qui rendra à chacun selon ses oeuvres. Mes amis, la parabole de Jésus comme les paroles de l’apôtre Paul nous invitent à la lucidité sur nous-mêmes : l’autocritique et la repentance sont indispensables. Et c’est à cela que sert la provocation. Par des critiques souvent injustes, méchantes et violentes, par ces caricatures qui, par principe, forcent le trait et grossissent nos défauts, par ces provocations de la part des non-croyants, tous les croyants (et nous aussi) sont bousculés, provoqués, bougés, forcés à s’interroger. Non pas pour fermer les yeux et se venger comme ces tueurs fous mais bien pour recevoir la critique et nous demander si, par hasard, elle ne serait pas quand même justifiée, si elle ne vient pas dénoncer quelque chose que nous ne voyons plus. Le cancer est en nous et non pas hors de nous. Ecoutez et comprenez, dit Jésus, ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur (…) mais ce qui sort de la bouche vient du coeur et c’est cela qui rend l’homme impur. (Matt 15, 11-18) Nous ne pouvons pas veiller pour les autres : Jésus vient essayer de nous empêcher de fermer les yeux sur l’inacceptable qui sommeille en nous-mêmes : Veillez donc, car vous en connaissez ni le jour ni l’heure… Oui, il y a des germes d’intégrisme dans le christianisme, oui il y a des germes d’intolérance et de haine dans le christianisme, oui, nous devons être vigilants et ouvrir les yeux sur nous-mêmes. Nous ne pouvons pas compter sur les autres pour veiller à notre place et il ne faut pas tarder de peur qu’il ne soit trop tard et qu’on ne nous claque la porte au nez !

C’est ici et maintenant qu’il faut être vigilants pour nettoyer ce cancer qui nous ronge de l’intérieur : nous ne pouvons plus tolérer dans nos rangs ces germes de haine, de jugement de l’autre, d’intégrisme ! Il est temps de faire le ménage dans nos vies, dans nos coeurs et dans notre Eglise… Alors, comment faire ? Quelle est donc cette huile qu’il nous faut acheter dès maintenant ? La vigilance demande de l’attention et du discernement pour apprendre à discerner les germes du mal n’est-ce pas ? Et la capacité de discernement appelle l’information et la capacité de réflexion. Notre intelligence et notre capacité de trier les informations qui nous arrivent sont les meilleurs outils pour nous donner cette fameuse capacité de réflexion et de lucidité sur ce qui se passe. Voilà ce qui me semble évident : si nous devons prendre soin de notre corps et de notre âme, nous ne pouvons pas négliger notre intelligence et notre raison. Ce sont des formidables cadeaux que le Seigneur a confiés à tous les êtres humains. Seule l’éducation peut équiper l’être humain pour qu’il acquière la capacité de discerner et de réfléchir par lui-même. Il n’est ni possible ni souhaitable de laisser les autres penser à notre place (les réseaux sociaux, les gourous, les grands prédicateurs et autres leaders d’opinion) : nous devons apprendre à penser par nous-mêmes si nous voulons rester libres et capables de discernement. Notre liberté passe par notre capacité à réfléchir par nous-mêmes. Mes amis, il est temps de réagir et d’aller acheter de l’huile pour nos lampes parce que le jour approche !

Samuel Amédro

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"Aux victimes, en tous temps et en tous lieux, du fanatisme et de l'aveuglement religieux ... (11 septembre 2001)"

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Maj. 15-01-18